Présentation

L’origine

Le mot Jodo (杖道) est formé du caractère Jo (杖), qui signifie bâton, et du caractère Do (道), qui signifie la voie. Cette ancienne technique de combat, bâton contre sabre, remonterait à près de cinq siècles, selon la tradition. Ce fut le dernier Budo ou art martial japonais ouvert au grand public… Sa forme actuelle ne fut en effet codifiée qu’en 1968 !
La compétition, essentiellement technique, permet à chacun, jeune comme moins jeune, de s’exprimer dans sa pratique personnelle du Jodo, elle est présente dans la discipline sous forme de Championnats de France, Tournoi Open International de Paris, Championnats d’Europe…

La tenue

La tenue que revêtent les pratiquants de Jodo se compose habituellement d’une veste bleu marine, ou Keïkogi, retenue par une ceinture noire, ou obi.
En effet, en Jodo, tout le monde porte une ceinture noire, et ce sans distinction de grade. Cette tenue est complétée d’une jupe culotte bleue marine, ou hakama, qui sert à dissimuler les déplacements de pieds au partenaire/adversaire (aite).
Dans certains dojos ou lors de certaines occasions la tenue peut être blanche.

La pratique

Le Jodo se pratique généralement dans un Dojo, ou lieu d’étude de la voie (ici le bâton) pieds nus, sur un parquet suspendu.
L’objectif physique et technique est de contrôler un partenaire / adversaire qui cherche à attaquer avec un sabre en bois, ou Bokuto. Les terminaisons nerveuses ainsi que les points faibles du corps sont les cibles privilégiées. La pratique du Jodo n’est jamais offensive car elle répond toujours à une attaque du sabre (Sen no sen). Néanmoins le Jodo développe autant le corps que l’esprit et renforce la vigilance et la combativité des pratiquants. L’un des grands intérêts du Jodo est que l’on étudie à tour de rôle le côté bâton comme le côté sabre. L’entraînement se fait toujours sous forme d’un combat extrêmement codifié, ou Kata.

L’arme

 L’arme utilisée pour la pratique du Jodo est un bâton en chêne blanc du Japon, mesurant 1,28 mètre et d’un diamètre de 2,4 centimètres. Il permet de contrôler un partenaire / adversaire sans le blesser et surtout sans le couper, à la différence du sabre japonais, ou Katana.
De nos jours, pour la pratique du Jodo, le Katana est remplacé par un Bokuto, sabre de chêne blanc d’un mètre de long (75 centimètres de lame et 25 centimètres de poignée) avec une solide garde, ou Tsuba, en cuir qui protège les mains du pratiquant.

La compétition

Il peut sembler étrange de pratiquer la compétition en Jodo, car c’est une discipline qui ne se pratique que sous forme de Kata, ou combat pré-arrangé. De plus, on n’est jamais opposé à son adversaire mais toujours parallèle à lui ! En fait, dans notre discipline, la compétition n’est qu’une forme particulière d’entraînement, ou Geïko, avec beaucoup plus de stress que dans le travail quotidien au Dojo : présence de trois arbitres, de l’adversaire, des spectateurs et surtout l’envie de « bien faire ».
Il faut donc maîtriser tous les paramètres, car la victoire qui compte le plus est celle remportée sur soi-même, ce qui est d’ailleurs le but principal de tous les authentiques Budo.
La compétition est donc présente dans la discipline sous forme de Championnats de France, Tournoi International Open Jodo de Paris, et Championnats d’Europe, dans lesquels l’équipe de France, comme les individuels, sont régulièrement sur les podiums.
(source CNK)